ARLES - REVOLUTION 1791 plaque de reconnaissance royaliste la CHIFFONNE D'ARLES
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Les royalistes du Midi furent connus à partir de juin 1791 sous l’appellation de Chiffonnistes, ou encore de Chiffonniers, par corruption plaisante du nom d’un certain Giffon auquel avait appartenu la maison d’Arles où se réunissait leur société, dite « la Chiffonne ».
A Arles, la Révolution s'inscrit dans le cadre général de la Révolution nationale avec des particularités à la fois départementales et locales. La ville se déchire entre Monnaidiers1 et Chiffonistes2 c'est-à-dire entre patriotes et royalistes qui tour à tour dirigent la cité. Cette époque est illustrée par quelques figures nationales telles le jacobin aristocrate Antonelle, premier maire élu et plus tard membre de la conjuration des Egaux, ou le dernier archevêque d'Arles, monseigneur du Lau assassiné aux Carmes en septembre 1792. Marquée par des éléments climatiques rigoureux et des conditions économiques difficiles qui accroissent un climat social tendu, cette période révolutionnaire aura pour conséquence la disparition de l'église d'Arles et va structurer profondément la population et la vie politique arlésiennes en créant des rancœurs persistantes qui se manifesteront jusqu'au début du XXe siècle.
Dès les premiers mois de la Révolution, Pierre-Antoine Antonelle, chef des Monnaidiers (partisans de la Révolution) en dépit de ses origines aristocratiques, devient le plus important protagoniste de la Révolution française à Arles. Il est élu le 15 février 1790 maire de la ville, grâce aux voix des artisans et des marins du quartier populaire de la Roquette. Au cours de sa mandature, il octroie une autonomie au village de Fontvieille qui devient commune autonome par déduction du territoire arlésien et avec ses officiers municipaux, il réorganise le découpage administratif de la ville en procédant notamment à une nouvelle nomenclature de rues et en divisant la cité et son territoire en sections.
Le 14 juillet 1790, la première fête patriotique se tient sur la place de la République et tous les prêtres constitutionnels prêtent serment ce jour-là. Aristocrate mais farouchement anti-clérical, Pierre-Antoine Antonelle s’oppose dans la cité à l’archevêque Monseigneur du Lau et aux partisans royalistes, les Chiffonistes. Le 23 décembre, le maire Pierre-Antoine Antonelle, assisté d'un ancien procureur royal devenu officier municipal, Ripert, met le décret du 12 juillet à exécution en expulsant de Saint-Trophime les chanoines récalcitrants.
Tous ces événements se déroulent à partir de l'automne dans une situation climatique et sociale dégradée. Des pluies exceptionnelles entraînent en effet les 11 et 12 novembre une crue du Rhône et une inondation de la majeure partie du territoire arlésien. Cette catastrophe oblige la municipalité à demander des secours et à l'approche de l'hiver, à subvenir aux plus pauvres par des distributions de blés puis à organiser par la levée d'un impôt, des ateliers jusqu'à la reprise des travaux agricole.
En dépit de la couleur politique des édiles, Arles avec une noblesse abondante en contact avec le Languedoc et les réseaux aristocratiques, devient rapidement une plaque tournante contre-révolutionnaire. Un club de nobles bâtit à cette époque le monumental Cercle de la Rotonde, édifice inspiré des œuvres de l’architecte néoclassique Claude-Nicolas Ledoux. Dès novembre 1790, la Chiffone se dote d'un programme : les Commandements du vrai français qui exigent la soumission au roi et le retour des formes traditionnelles de la religion. À la fin de l'année 1790, la crainte d'un complot suscite dans toute la Provence une flambée de violences, notamment à Aix-en-Provence. Dans ce climat de tension quotidienne, les deux clans Monnaidiers et Chiffonistes s’affrontent.
Contre toute attente, alors que l'opposition royaliste s'organise, Antonelle commet certainement une faute politique en abandonnant à la mi-avril 1791 la cité pour aller combattre aux côtés des Avignonnais. En son absence, les Monnaidiers se retrouvent sans véritable chef ce qui favorise les excès en tous genres notamment contre les religieuses qui refusent de reconnaître la Constitution civile du clergé et attise la colère de leurs ennemis. Le mois de mai voit ainsi se multiplier exactions et assassinats par les deux camps. Aussi lorsque le 4 juin 1791, l'évêque métropolitain des Côtes de la Méditerranée (M. Benoit Roux, d'Eyragues) fait son entrée dans la ville d'Arles, il a beaucoup de peine à se faire reconnaître. La majorité de la population lui témoigne de l'hostilité, le clergé « réfractaire » faisant le vide autour de lui. En représailles, le 6 juin, les Monnaidiers chassent les prêtres insermentés de la ville. Dans cette situation, lorsqu'Antonelle revient le 9 juin 1791, il ne peut qu'assister impuissant à ce chaos et au coup de force que vient de réaliser la Chiffone le jour même.
Les Chiffonistes, ayant pris le pouvoir communal grâce à une garde nationale entièrement dévouée, font régner dès l'été une véritable terreur contre-révolutionnaire que les délégués du département sont impuissants à réprimer. Après les échauffourées urbaines de juillet, il y a pendant le mois d'août quelques troubles à Arles. Ainsi, alors que la France est sur le point d'élire l'Assemblée législative, la ville d'Arles se tourne vers les forces contre-révolutionnaires.
De communal le conflit devient alors départemental puis national. Dans un premier temps, le département envoie des commissaires dans la cité et autorise la municipalité arlésienne à requérir un renfort de gardes nationaux des environs, ce qui irrite la garde nationale Chiffoniste d'Arles. La municipalité, passant outre, fait venir des gardes nationaux que les Arlésiens refusent de recevoir. Des rixes éclatent à la suite desquelles le département ordonne aux citoyens d'Arles de déposer leurs armes à la municipalité, et aux municipalités voisines de tenir douze cents hommes tout prêts. Dès septembre, Marseille projette une expédition contre la cité rebelle. Toutefois, l'opposition finale des autorités départementales, puis surtout celle de la Législative en empêchent un temps l'exécution. Les Monnaidiers non soutenus puis pourchassés quittent alors la ville pour se cacher en Camargue tandis que les Chiffonistes, emmenés par le nouveau maire Pierre Antoine Loys, gagnent les élections de novembre 1791 et transforment la ville en camp retranché royaliste. La récolte de 1791 ayant été mauvaise, la disette reparait.
L'hiver 1791-1792 est glacé. Au printemps, le 21 mars 1792, Arles est déclarée en état de rébellion contre la République. Une armée de 4000 Marseillais se met en route et entre le 27 mars dans une ville désertée durant la nuit par les Chiffonistes. En punition des sentiments légitimistes de la cité, l'Assemblée législative condamne la ville d'Arles à raser ses remparts, ce qui ne sera réalisé que partiellement. Sur le territoire d'Arles, de Lambesc à la région de Tarascon, les châteaux sont incendiés ou pillés (Châteaurenard, Graveson, Maillane, Les Baux).
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