Chantier de jeunesse - Insigne du Centre chantier de jeunesse versée à l'industrie à ROANNE

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Fin 1943, un certain nombre de groupement furent dissous, plus précisément le 30 novembre 1943.

Dans le même temps, une partie des chantiers ou de certains groupes non dissous, furent affectés à la production industrielle. Les jeunes furent alors mis au service de l’occupant, ce qui était moins catastrophique que d’être envoyé en Allemagne au STO.

Si nous avons la trace de certains de ces groupes ou groupement affectés à la production industrielle, nous n’avons pas une liste exhaustive de la totalité de ces unités chantiers de jeunesse qui y ont été affectés, ni de leurs affectations, ni de leurs cantonnements.

Le plus difficile est de trouver la trace de l’organisation qui s’est mise en place pour créer les infrastructures nécessaires à la vie de ces « nouveaux chantiers » : le dormir et le manger de ces troupes aux plus près des usines. 

En cherchant par tous les moyens possibles, nous avons pu trouer des informations intéressantes, en particuliers sur le Groupement n° 32. Il semblerait qu'une équipe Mermoz, avec la devise toujours plus haut (devise du Groupe 3, groupement 32), ait été versée à la production industrielle, à la fonderie de Foug (appartenant à la fonderie de Pont à Mousson) près de Nancy. Un fanion de cette époque semble confirmer cette thèse.

Nous avons aussi trouvé la trace de la mutation d’une partie des jeunes affectés au titre du chantier 28, qui avait été affecté à la production industrielle, à la poudrerie de Bergerac. Le 28 avril 1944, un ordre de mouvement exige que la poudrerie de Bergerac soit « vidée » de son effectif de jeunes « bleus ». Cela concerne 524 jeunes, dont seulement 300 sont présent au travail. Ces derniers doivent être orientés avec « une exécution immédiate » vers l’usine Schneider du Creusot, l’arsenal de Roanne et la société de Firminy à Saint-Chély d’Apscher (Lozère). Cela ressort d’une étude parue sur le site : https://espritdepays.com/dordogne/histoire/groupement-28-chantiers-de-jeunesse-a-poudrerie-de-bergerac

Revient le problème du logement de ces nouveaux ouvriers. Or l’insigne mis en vente présent tous les symboles des chantiers :

-          La fabrication en alu peint

-          Le fabricant : Augis

-          La représentation d’une usine et d’un paysage de petite montagne enneigée

-          La situation du lieu Sta Anne, Notre Dame des Bois et de la ville : ROANNE

-          Et puis au centre et en haut, le mot servir

Ce mot servir, à lui seul indique un groupement de chantier : le groupement n° 20 "Turenne", basé à Lapleau (Corrèze) puis Le Ripault (Indre-et-Loire) en septembre-octobre 1943 et dissous en novembre 43. Voir : Historique, Lapleau (Corrèze) "Avec loyauté -Servir" par Serge LARCHER, dans Symboles & Traditions no 150 pages 5-8 - avril-mai-juin 1994, Bulletin périodique de l'association des collectionneurs d'insignes et de décorations, dépôt légal no 94-008.

Nous pensons que les cadres du groupement n° 20 furent chargés d’organiser le fonctionnement du personnel des chantiers affecté à l’arsenal de Roanne. Ce personnel provenait de divers groupe, comme il est indiqué dans d’autres études.

A moins d’apporter des éléments contradictoires, à l’aide de preuves irréfutables, cet insigne est bien l’insigne du centre qui logeait les éléments et personnels des chantiers affectés à l’arsenal de Roanne, au titre de la production industrielle

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