Décroteur – BORDEAUX (Gironde) laiton fondu décroteur n° 992 milieu XIX° siècle

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Qu’est-ce qu’un décrotteur ?

 Définir en quoi consistait ce petit métier, une profession « infime » comme le qualifiait le Dr Marmisse 1 en 1865, n’était pas aisé. A Paris, avant la Révolution, il semblerait qu’il nettoyait les rues. Ce qui ne semblait pas être applicable au décrotteur bordelais. Avec verve un certain Louis- Auguste Berthaud, poète satirique s’exprime en 1841 sur ce métier qu’il semble bien connaître au moins en ce qui concerne Paris ou Lyon

 À la fin du XVIII°, il existe deux sortes de décrotteurs : ceux qui sont chargés d’enlever la boue quand il a plu, et ceux qui, sédentaires ou ambulants, nettoient ou cirent les souliers des passants.

 Géraud MALBOS figure sur le registre des décrotteurs de Bordeaux, né à Saint-Simon dans le cantal, âgé de 15 ans, domicilié au 5 rue Rénière, à Bordeaux, enregistré en 1834, il porte la médaille n° 549.

 Par la suite, quinze ans plus tard, il deviendra portefaix, sa médaille portera le numéro d’ordre n°496, il décédera à l’hôpital de Bordeaux le 27 juin 1849. Il était alors domicilié au 1 rue du soleil, à l’auberge tenue par le Sieur Moussier où prenaient pension les jeunes portefaix.

 La fonction de décrotteur étant réservée semble-t-il aux jeunes, il a pris quelques années plus tard  une médaille ou plaque de portefaix. Son frère Jean avait fait de même. Il semblerait que le père, lui aussi, ait travaillé comme portefaix. A Bordeaux ? Un acte le situe comme « colporteur ». Une certitude, les hommes de cette famille gagnaient leur vie hors du Cantal. Migration saisonnière ou de plus longue durée ?

 Décrotteur : c’était un petit métier pour un jeune garçon ou pour un infirme. L’action se situe dehors, sans doute dans une rue, un lieu de choix pour exercer l’art de donner bonne tournure à des souliers maculés de boue, en d’autres termes, crottés. A Bordeaux ce n’était pas du luxe.  Ce n’était pas une ville propre.

« Dans les rues, est-il écrit dans l’Indicateur du 8 juin 1849, le ruisseau est presque toujours une ornière dans laquelle tombent les roues des charrettes et des voitures ; de là des cloaques qui retiennent les eaux, dont les émanations fétides vicient l’air... Des eaux ménagères et autres sont jetées parfois d’un second étage, au risque d’inonder les passants... »

L’Indicateur – 8 juin 1849.

C’était en effet de très jeunes gens, parfois des enfants ou des personnes infirmes qui exerçaient ce métier. Le décrottage par cette jeune main d’œuvre n’était pas une spécialité bordelaise. Depuis des décennies il était pratiqué dans les grandes villes de Belgique. Citons Périgueux où un poète, inspiré et touché par les décrotteurs de sa bonne ville, a relaté en vers les différents aspects de leur activité. On y découvre en particulier que ces « héros de la brosse », familiers des coins et recoins de la ville, pouvaient élargir le champ de leurs compétences et rendre divers services – commissionnaires, porteurs d’eau, de bois et autres tâches ne demandant aucun investissement en matériel.

Cette main d’œuvre un peu remuante et incontrôlable a fait l’objet d’un arrêté du 17 novembre 1834. Portefaix, scieurs et serreurs de bois et frotteurs ont bénéficié de la  même sollicitude de la part des autorités municipales.

Les grandes lignes de l’arrêté :

Art.1

A partir du 1 décembre prochain les portefaix, scieurs et serreurs de bois, les décrotteurs et frotteurs sont tenus de se pourvoir d’une plaque numérotée qui leur sera délivrée sans frais au bureau de police de sûreté à la Mairie, chaque jour de dix heures du matin à midi.

Art.2

Cette plaque ne leur sera accordée que sur la déclaration de leur nom, surnom, prénom, âge, lieu de naissance et domicile et sur la présentation d’un certificat de bonnes mœurs, dressé par deux personnes avantageusement connues et visé par Mr le Commissaire de police de leur quartier.

En 1822, comme atteste la médaille n° 347 datée de cette année, les plaques numérotées existaient déjà à Bordeaux contrairement au texte de l’ordonnance de 1834 qui semble, à travers l’écriture de son texte, en imposer l’obligation.



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