Médaille de table - Hippolyte DESPREZ institution MASSIN 1838 2° prix version d=61,5 mm

Taille ou dimensions

Institution MASSIN Concours général Hippolyte DESPREZ 2 ème prix de version latine 1838 classe de réhorique., d=61,5 mm, très légers chocs sur la tranche.

• Né le 7 septembre 1819 - Breteuil, 27160, Eure, France
• Décédé le 24 septembre 1898 - Pont-de-Briques, 62360, Pas-de-Calais, France, à l'âge de 79 ans
• Diplomate

Il fait partie de la phalange d’élite qui vient de fonder la Revue des Deux Mondes. Il y crée un genre nouveau à l’époque, en publiant à partir de 1847 une série d’études sur la politique extérieure dans l’Europe orientale, puis sur la crise danoise et sur la Russie . Ces travaux, qui exigent une information réfléchie, constituent la meilleure préparation possible à la carrière diplomatique. Hippolyte Desprez y entre en effet le 6 mars 1852 par les archives du quai d’Orsay. De l’étude, il passe vite à l’action. Le voici l’année suivante à la sous-direction politique des Affaires d’Orient , et, quand il s’agit de discuter après la guerre de Crimée les conditions de la paix, c’est lui que Drouyn de Lhuys s’adjoint en avril 1855 comme premier secrétaire à la conférence de Vienne. Les mémoires qu’il a l’occasion de préparer en vue du congrès de Paris le mettent en lumière et le compte Walewski le nomme sous-directeur en 1856 . Dès lors, son activité peut se donner libre cours. Elle est telle que dix ans plus tard il est nommé ministre plénipotentiaire , puis placé à la tête de la Direction Politique . Ce poste éminent, dont Hippolyte Desprez rehausse l’importance par sa valeur propre et le long temps qu’il l’occupe, entraîne sa nomination de conseiller d’Etat , et accidentellement, en janvier 1869, celle de secrétaire de la Conférence pour les Affaires de Crète. La guerre de 1870 transforme le personnel gouvernemental mais la longue expérience d’un diplomate respecté comme le directeur des Affaires Politiques n’en devient que plus indispensable à de nouveaux ministres pour le relèvement de la France meurtrie. C’est sous l’impulsion d’Hippolyte Desprez, nommé par le Duc Decazes président du Comité des Services Extérieurs, que se poursuit la réorganisation des Archives , puis celle des différentes directions du Ministère . Un an plus tard se réunissait le Congrès de Berlin . Desprez y est envoyé comme troisième plénipotentiaire, sur le même rang d’ambassadeur que Waddington et Saint-Vallier, ses collègues. Son autorité et la clarté de son style apparaissent si parfaitement que le Congrès le désigne pour rédiger les termes du traité final . Cependant, s’il est vrai qu’un érudit, un artiste, un lettré n’acquiert en quelque sorte la perfection qu’au contact de Rome, n’en-dira-t-on pas autant du diplomate, et celui qui jamais n’a passé par le Vatican, peut-il en vérité se vanter d’avoir épuisé toutes les finesses de son art ? Cette consécration ne manqua pas à Hippolyte Desprez. Le 28 janvier 1880, Charles de Freycinet le nommait Ambassadeur auprès du Saint Siège, à la place du marquis de Gabriac. Le Pape, c’était alors le grand Léon XIII. Et le gouvernement français, travaillé d’un vieux ferment de gallicanisme et d’un esprit hostile aux congrégations, se préparait à promulguer des décrets contre les ordres religieux. Dans ces circonstances difficiles, le nouvel ambassadeur sut maintenir entre le Pape et la France l’union dont il était un partisan convaincu et retarder l’heure de la rupture, déjà souhaitée par les extrémistes des deux côtés. Mais on ne tarda pas au Quai d’Orsay à regretter l’absence de l’ancien Directeur Politique. Le ministre Duclerc aurait voulu, pour rétablir l’organisation des bureaux, transformée par Charles de Freycinet, que l’ambassadeur au Vatican reprît ses précédentes fonctions. Il tint du moins en décembre 1882 à garder auprès de lui ce conseiller d’expérience. C’est dans les fonctions d’Inspecteur général des Archives et de Président du Comité des Services Extérieurs et administratifs qu’Hippolyte Desprez termina donc sa carrière diplomatique. Depuis longtemps grand officier de la Légion d’Honneur et grand-croix de la plupart des ordres de l’Europe, il prit sa retraite au commencement de 1884.

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